UNE HISTOIRE DE FAMILLE Chapitre 5 : MISSIONS AFRICAINES ET MARIAGES
MISSION AU ZAIRE (1973-1976)
Après des vacances passées en France, il est temps d'envisager la suite des évènements.
En septembre, on propose à Daniel une mission de trois ans au Zaïre avec EDF qui assure la maîtrise d'ouvrage du chantier du barrage d' Inga 2. Le salaire est versé en France. Nous pesons le pour et le contre, et finalement Daniel accepte. Au cours de cette mission, il n'est pas prévu de retour en France tous les ans, mais un seul à mi-parcours.
Nous partons en octobre après avoir remplis les formalités nécessaires : passeports, vaccins, visite médicale pour toute la famille à Paris. Nous préparons des cantines qui partirons par bateau et ne nous parviendront qu'en février.
Fin octobre nous atterrissons à Kinshasa mais le voyage n'est pas terminé, il faut maintenant rejoindre le site du barrage, le trajet se faisant dans un petit avion de l'entreprise de 6 places. Une valise manquant à l'appel, je pars seule avec les enfants, Daniel attendra l'arrivée de la valise et nous rejoindra par la route soit 400 km avec une incertitude quant au passage du bac à Matadi. Par manque d'expérience j'avais fait des valises individuelles et la valise manquante contenait toutes les affaires de Daniel.
C’est dans cette région du Bas Zaïre que nous allons passer 3 années de notre vie, certes très différentes des conditions de vie de France mais aussi très éloignées, et heureusement, de ce que nous avons entr’aperçu pendant 3 ou 4 jours à Kinshasa, notamment en terme de sécurité. Le site était gardé en permanence les entrées étaient contrôlées.
Nous sommes très bien accueillis par les agents EDF déjà présents, soit une douzaine de familles. Une maison a été préparée pour nous recevoir en attendant que celle qui nous est attribuée soit terminée. Nous sommes invités à tour de rôle par les uns et les autres.
En dehors des agents EDF la cité comptait de nombreuses nationalités : italiens, suisses, belges, autrichiens, suédois et aussi des américains qui étaient chargés de la ligne à haute tension et restaient entre eux.
Pour le ravitaillement, il y a une petite épicerie gérée par l'entreprise italienne. Des femmes des villages alentour viennent aussi nous proposer leur légumes. Un chauffeur est envoyé chaque semaine à Matadi ou à Boma pour acheter viande, farine, huile, sucre, pommes de terre, .. quand il n'y a pas pénurie. La farine et le sucre sont achetés en sac de 50 kg que nous nous partageons avec les autres agents EDF. Je stocke la farine au congélateur pour éviter qu'elle ne soit envahie par les charançons.
Nous nous rendons de temps en temps à une mission catholique située à une trentaine de kilomètres, pour y acheter des œufs et de la volaille en nous arrêtant dans les villages pour acheter des légumes. Nous n'allons qu'exceptionnellement à Matadi, car il faut traverser le fleuve par le bac et l'on n'est jamais sûr de son fonctionnement.
Nous disposons sur place d'un dispensaire bien équipé, avec un médecin européen en permanence, qui à l'occasion sauva la vie à deux ouvriers du chantier grièvement blessés.
La vie est très différente de celle en France, l'eau du robinet n'étant pas fiable en terme de potabilité, chaque matin je fais bouillir puis filtrer l'eau pour la journée, pour boire, cuisiner ou même se laver les dents.
Les fruits et légumes doivent être lavés dans de l'eau à laquelle on ajoute du permanganate de potassium. C'est toute une organisation. Et pas de machine à laver, retour au lavage manuel. Heureusement il y a un boy pour m'aider dans ces diverses tâches.
Ce séjour se révèlera très formateur, on est obligé de faire appel au système Débrouille, pas de yaourts : j'en fais dans le four ou dans la cocotte-minute, les biscuits sont fait maison, pour l'habillement fort heureusement j'ai emmené ma machine à coudre et je ne me défend pas trop mal en couture, il me faut aussi faire office de coiffeur. J'ai même été amenée à faire du pain alors que la boulangerie, à cours de farine, avait stoppée sa production quelques jours.
J'ai également fait un petit potager qui nous fournit quelques beaux légumes la première année, mais se révèle décevant par la suite. Il aurait fallu renouveler la terre.
Eric allait avoir 4 ans, et le voyant écrire sur la buée des vitres de la voiture, je réalise qu'il est temps de s'occuper de sa scolarité, et comme il n'y a pas possibilité de le mettre à l'école, je me procure un support technique pour lui faire l'école à la maison.
Pour nous informer de l'actualité nous écoutons chaque jour Radio France Internationale.
Le courrier et les journaux arrivent avec une à deux semaines de retard et nous n'avons aucune possibilité de téléphoner à la famille. C'est donc par un courrier de mes parents que j'apprend que Paqui et Thierry vont se marier, malheureusement il ne nous sera pas possible d'être présents.
C'est également par courrier, que j'apprend au mois d'octobre, la naissance de leur bébé, Yann. Un deuxième petit-fils, voilà qui remplit mon père de joie et celui-là ne partira pas loin de lui.
VACANCES HIVERNALES
Au mois de novembre je rentre en France avec Eric et Cécile, mais en raison d'une grève de la poste qui avait débuté le 22 octobre, mes parents ne nous attendent pas. Ils ne recevront mon courrier les informant de notre arrivée qu'un mois après mon arrivée.
En arrivant à l'aéroport d'Orly je prend un taxi pour me rendre à Champigny. Il fait froid, nous sommes passés de 35° à -5°, les enfants n'ont pas de vêtements d'hiver et je n'ai pas d'argent français. Arrivée à destination je demande au chauffeur d'attendre que mes parents sortent de la maison pour le régler.
Tout le monde est surpris et très content de nous voir. Je fais alors connaissance de mon neveu Yann. Les enfants sont très perturbés, ils sont habitués à vivre légèrement vêtus, presque nu-pieds, Cécile a peur de sortir dans la rue, il y a trop de voitures, mais ils sont éblouis par les décorations de noël et se jettent sur les petits suisses, les yaourts et les gâteaux.
Je profite de ce séjour avec ma famille qui est ravie d'accueillir les "envahisseurs" pendant ces vacances. Je rend également visite à ma belle-mère et Annie et les informe que Daniel ne nous rejoindra que début janvier 1975 pour 2 mois.
A son arrivée et après quelques jours en famille, nous louons une voiture et nous partons dans le Jura rendre visite à Serge et Odile (le frère et la belle sœur de Daniel).
Nous allons ensuite à Arles, dans notre appartement et profitons de ce séjour en Provence pour nous promener en Camargue, revoir la famille et nos amis.
Après cet épisode provençal nous retournons à Paris et nous nous préparons pour le retour au Zaïre où nous devons séjourner encore jusqu'en juillet 1976.
RETOUR A INGA
Rapidement nous reprenons le rythme du chantier et des activités diverses qui faisaient que l'éloignement et l'isolement ne nous pesaient pas trop : séances de cinéma, rallyes surprises, pique-niques au bord du fleuve, tennis, excursions au bord de la mer à Moanda et théâtre.
Fin juillet 1975, Eric souffre d'une forte diarrhée avec fièvre, le médecin lui donne un traitement et vient régulièrement le voir. Au bout de quelques jours tout rentre dans l'ordre pour Eric mais c'est Cécile qui à son tour, déclare une diarrhée avec une forte fièvre, malheureusement le médecin qui avait soigné Eric était parti en vacances et son remplaçant arrivant d'Italie, a l'air peu au courant des pathologies au Zaïre, il prend le problème un peu à la légère, prescrivant du thé et du coca pour endiguer la diarrhée. Dans l'heure qui suit sa visite Cécile se met à faire des convulsions, le médecin revient et commence à s'affoler. Le transfert en avion sur Kinshasa est mis en place immédiatement et bien sûr nous partons avec elle, laissant Eric en garde chez nos voisins. Elle est hospitalisée à la clinique Sabena et mise immédiatement sous perfusion et antibiotiques. Elle a une dysenterie bacillaire à shigelles. Quand nous sommes rassurés sur son état de santé, Daniel retourne à Inga et je reste avec elle jusqu'à la fin de son hospitalisation qui dura une dizaine de jours et nous fêtons son 3ème anniversaire à la maison. Tout se termine bien, mais nous avons eu très peur.
Pendant ce temps, les présidents Giscard d'Estaing et Mobutu viennent faire une visite au barrage.
En septembre, ne pouvant toujours pas scolariser Eric et le CNED (Centre National d'Enseignement à Distance) donnant la possibilité de commencer l'école primaire dès 5 ans, je l'inscris et je me charge de superviser son travail qui est envoyé en France pour correction par des enseignants. Cécile qui assiste de temps en temps aux leçons en récolte quelques miettes. C'est ainsi que l'on s'aperçoit qu'elle sait lire dès 3 ans.
Au mois de novembre Cécile nous fait encore des frayeurs, elle avale une clé de valise mais fort heureusement elle nous la restitue naturellement quelques jours plus tard.
Le séjour se poursuit tranquillement jusqu'au terme de la mission et je rentre en France avec les enfants au mois de mai 1976.
Vous pouvez retrouver le récit de ce séjour en cliquant ici INGA)
ETE 1976 : DES VACANCES CANICULAIRES
Nous séjournons chez mes parents en attendant le retour de Daniel. IlS étaient ravis de profiter de leurs petits enfants. Cet été là il fait très chaud, c'était une année de sécheresse. Nous ne sommes pas trop dépaysés au point de vue température et nous avons les vêtements adéquats.
Mon beau frère Thierry s'était occupé de nous trouver une voiture pour nous permettre de circuler pendant nos vacances.
Daniel arrive mi-juillet et après quelques jours en famille, nous partons à Santander dans l'appartement que mes parents ont acheté. La voiture nous créé quelques soucis. Nous rentrons à Paris et après quelques réparations nous partons pour passer la suite de nos vacances dans notre appartement de Arles. La mère et la sœur de Daniel viennent nous y rejoindre pour passer quelques jours. Puis ce sont mes parents qui viennent avec Malou.
Nous faisons des balades en Provence et en profitons également pour retrouver nos amis Annick et Jean-François et Françoise et Christian.
Mais l'été touchant à sa fin il faut songer à la suite des évènements. Quelle sera la prochaine mission de Daniel ? En France ? à l'étranger ? En attendant de connaître la prochaine destination, Eric commence son année scolaire avec le CNED.
NOUVELLE MISSION : LE MAROC (1976-1979)
Nous nous rendons à Paris et Daniel va aux nouvelles au siège de l'entreprise. Un chantier de barrage à Agadir au Maroc est en prévision et le profil de Daniel correspond parfaitement. Donc ce sera le Maroc avec un départ au début octobre pour Daniel, nous le rejoindrons en novembre. Nous devons laisser la voiture, l'emmener au Maroc serait trop onéreux, c'est mon père qui la récupérera.
C'est un séjour en détachement de 3 ans avec un retour en France tous les ans, le salaire est réglé au Maroc en dirhams, avec une possibilité limitée de faire des transferts en France, et une couverture sociale marocaine. Les conditions financières sont bien moins avantageuses qu'au Zaïre mais le pays bien plus attrayant.
En arrivant à Casablanca, Daniel doit acquérir un véhicule car il n'aura pas de véhicule de service. Il apprend que le démarrage du chantier sur lequel il était censé travailler a pris du retard et ne commencerait pas cette année-là.
Mais fort heureusement pour Daniel, un ingénieur qui avait été envoyé sur un autre barrage avait des problèmes relationnels avec le responsable marocain sur le chantier. Daniel est donc proposé pour le remplacer. C'est ainsi qu'il se retrouve sur le chantier du barrage sur l'oued Oum Er-Rbia, le barrage Al Massira.
Une fois les conditions réunies pour notre arrivée, les enfants et moi faisons à notre tour le voyage pour Casablanca où nous passons 2 ou 3 jours pour régler quelques formalités puis nous prenons la route pour nous rendre au barrage. A Settat nous quittons la route nationale pour emprunter la route du chantier et là j'ai l'impression de débarquer sur la lune, des champs de cailloux à perte de vue.
Vous pouvez trouver le récit de ce séjour en cliquant ici AL MASSIRA et AL MASSIRA suite
Nous arrivons à Al Massira où 2 cités ont été édifiées, distantes de moins d'un kilomètre. La première pour le personnel travaillant pour la Direction de l'Hydraulique, maître d'ouvrage du barrage, c'est dans cette cité qu'une maison nous est attribuée. C'est une maison avec un patio intérieur autour duquel sont articulées les différentes pièces, sans fenêtre donnant sur l'extérieur.
La seconde cité est réservée aux familles travaillant pour l'entreprise chargée de la construction. Les maisons forment un arc de cercle, avec au centre la piscine que nous apprenons à apprécier dès le printemps..
Daniel est chargé du laboratoire de contrôle de qualité des bétons en collaboration avec un ingénieur marocain.
Rapidement Daniel prend ses marques sur le chantier et nous commençons à lier connaissance avec les personnes de notre cité.
C'est dans la cité de l'entreprise que se trouve une petite épicerie ainsi que l'école gérées par l'entreprise française. Il y a aussi un terrain de tennis.
De mon côté, Eric ayant commencé les cours par correspondance, je continue à assurer le rôle de répétitrice et cela se passe plutôt bien. Cécile, toujours attentive, a toujours une oreille qui traîne et enregistre tout ce qu'elle peut.
L'acclimatation se fait facilement car ici on peut se déplacer comme on veut, faire les courses au marché à Casablanca ou Marrakech, faire un peu de tourisme à l'occasion, toutes choses qui étaient bien plus difficiles au Zaïre.
Rapidement nous nouons des contacts avec des familles de l'entreprise et des liens d'amitié se créent, notamment avec Alain et Liliane, que nous avons également retrouvés à notre retour en France.
Nous sommes également invités dans des familles marocaines, dans un douar près du barrage, puis à Casablanca chez un collègue de Daniel qui fêtait le premier anniversaire de sa fille.
VACANCES EN FAMILLE
Fin mai, je rentre en France par avion pour les vacances avec les enfants. Malou ayant programmé son mariage pour cet été, je peux y être présente et en même temps voir toute la famille réunie pour cet évènement. Il y a en particulier ma tante Pilar et mon oncle Ramon et mes cousins venus spécialement du Canada. Bien sûr mon oncle Rafaël, son épouse et ma tante Geneviève.
Daniel nous rejoindra mais ne restera que quelques jours car le chantier continue de tourner et sa présence y est souhaité.
RETOUR A AL MASSIRA
Début septembre, les enfants et moi retournons à Al Massira pour une deuxième année de séjour.
Nous inscrivons Eric à l'école de l'entreprise, il sera en CE2 mais la directrice refuse de prendre Cécile en CP, car elle n'a que 5 ans. Comme elle sait parfaitement lire et écrire, nous décidons donc de faire comme pour Eric, nous l'inscrivons au CNED pour suivre les cours par correspondance et en parallèle, elle va en classe maternelle. Elle mène les deux choses de front sans aucune difficulté. L'instituteur de CE1 la fait venir dans sa classe pour lire devant ses élèves.
Durant toute leur scolarité, nous avons veillé à ne pas interrompre une année scolaire entamée, quitte à ce que je reste avec eux pour terminer l'année. Daniel avait subi ces changements d'établissement en cours d'année et cela lui avait été préjudiciable, il ne voulait pas reproduire le même schéma.
C'est une toute petite école de 4 classes et les enfants étaient très peu nombreux, moins d'une dizaine par classe, avec de vrais enseignants. De très bonnes conditions d'apprentissage.
En octobre, la famille s'agrandit, une petite fille, Virginie, est arrivée chez Paqui et Thierry.
Un week-end, le temps étant clément, nous décidons de faire un tour à Oukaïmeden, petite cité d'altitude à 80 à km de Marrakech, et qui deviendra plus tard la première station de ski du Maroc. Mais à quelques kilomètres avant d'y arriver, le temps commence à se gâter et la neige se met à tomber abondamment, nous contraignant à faire demi-tour.
A Noël, l'entreprise organise la venue du Père Noël en tracteur. Les enseignants organisent un spectacle avec les enfants. Les mamans participent activement en réalisant les costumes et les décors.
En février nous avons la visite de mes parents, mon père ne restera qu'une semaine, il ne souhaite pas laisser sa cordonnerie fermée trop longtemps. Il n'a pas du tout aimé ce séjour, ça lui rappelait trop son enfance.
Puis au printemps c'est Annie qui est vient nous rendre visite. Le week-end nous l'emmenons à Marrakech et à Casablanca mais le chantier tourne du lundi matin au samedi midi ce qui laisse peu de temps disponible pour faire du tourisme.
Les 8 et 9 mai 1978 sont organisées, sous l'égide du Ministère de l'Equipement, les journées des bétons de barrage sur le site du barrage d'Al Massira. Daniel doit animer les débats techniques dans une salle de conférence pleine comme un œuf d'ingénieurs marocains, et quelques français et suisses. Il flippe dur, c'est la première fois, qu'il se trouve à ce niveau de responsabilité. Il a bossé comme un malade et finalement tout s'est bien passé. Il garde surtout le souvenir d'une soirée festive sous une immense tente caïdale, avec en spectacle une troupe folklorique. Eric qui allait avoir 8 ans l'avait accompagné et comme souvent en Afrique du Nord lors de ces rassemblements festifs il y a des jeux d'échecs qui traînent sur les tables basses. Et mon Eric lançait des défis à de nombreux ingénieurs et finalement il s'en tirait très bien. Il n'en était pas peu fier jusqu'au moment où il réalisa qu'Eric cassait son image d'expert en béton et que c'est lui qui devenait la véritable vedette de ces journées de l'hydraulique. Encore heureux qu'il n'a pas provoqué le Ministre de l'Equipement.
Parmi les personnes conviées se trouvent des ingénieurs appelés dans le futur à superviser la construction des barrages, dans le but de les sensibiliser à l'importance du rôle du contrôle de laboratoire sur un chantier.
Le chef d'aménagement du barrage remercia chaleureusement Daniel et les personnes qui avec lui avaient préparées les conférences. A l'issue de ces journées, un fascicule technique a été édité à destination des personnes concernées par cette thématique.
Les enfants profitent de la piscine qui est accessible de mars à octobre. Ils apprennent très vite à nager. Et comme elle est située près de l'école, ils n'ont pas beaucoup de chemin à parcourir pour y plonger dès la fin des cours. Je passe aussi de bons moments au bord de la piscine à jouer au scrabble en attendant la sortie des enfants, les loisirs étant aussi limités sur le site.
ETE 1978
Pour ces vacances d'été nous rentrons en voiture, en traversant l'Espagne.
Nous quittons le barrage direction Tanger où nous prenons le ferry pour traverser le Détroit de Gibraltar. C'est un long périple qui nous attend. C'est l'été et en Andalousie il fait très chaud. En cours de route nous sommes obligés de nous arrêter souvent pour faire boire et rafraichir les enfants. Nous arrivons sans encombre à Barcelone chez ma tante Geneviève où nous retrouvons mes parents. Après quelques jours nous prenons la route avec eux direction Santander où nous trouvons un peu de fraîcheur. Nous allons ensuite à Arles pour passer l'essentiel de nos vacances dans notre appartement.
La mère de Daniel vient nous voir et nous la conduisons chez Serge, aux Rousses, et nous faisons connaissance avec Jean-Philippe qui était né en avril.
Cécile fête ses 6 ans à Champigny.
Les vacances passent très vite et fin août nous devons pensez à prendre le chemin du retour soit plus de 2.000 km.
RENTREE DES CLASSES
Pour cette rentrée des classes, Eric sera en CM1 et Cécile qui avait fait le CP par correspondance, est admise à entrer en CE1.
En novembre, à l'occasion de l'Aït el Kebir, le chantier est arrêté et nous en profitons pour aller quelques jours à Agadir avec des amis. En chemin nous pouvons voir les chèvres perchées sur les arganiers pour manger les fruits dont elles raffolent.
Les activités que nous avons à Agadir, parties de cartes ou de tennis, ne variant pas de celles que nous faisons à Al Massira, nous décidons de rentrer plus tôt que prévu en passant visiter Essaouira, où nous achetons une table en marquèterie.
Cette année encore, les enseignants organisent à l'occasion des fêtes de Noël, un spectacle avec les enfants et les mamans sont à nouveau mises à contribution. Cette participation est très conviviale et met à profit les compétences de chacunes.
En début d'année nous changeons de maison, une maison de type plus européen s'est libérée.
Au printemps, c'est au tour de la mère de Daniel de nous rendre visite. Daniel la conduira dans le douar où nous avions été reçus au début de notre séjour.
La construction du barrage est maintenant bien avancée, et nous disposons d'un peu plus de temps pour visiter le pays. Nous allons à Rabat avec nos amis ainsi qu'au bord de la mer à Oualidia.
Les enfants terminent leur année scolaire. Ils sont devenus de vrais poissons. La fête de fin d'année se déroule autour de la piscine.
NOUS QUITTONS LE MAROC
Comme prévu, la mission est terminée et il est maintenant temps de boucler nos valises et de faire nos adieux à nos amis et à ce pays où nous avons passé de bons moments.
Pour le retour, nous empruntons la route de Tanger, et nous prenons le ferry Tanger/Sète avec la voiture, pour 2 jours de navigation. Pour passer le temps à bord sont organisés des jeux et un loto et bien sûr Eric qui a toujours beaucoup de chance, gagne au loto.